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D’abord la pochette, noire et blanche, frappée d’une petite tête de mort en son centre. Puis le titre de l’album Prayer Of Death, le quatrième d’Entrance signé cette fois sur le label de cintrés Tee Pee Records (refuge du Brian Jonestown Massacre, ce genre). Encore, le nom de quelques-unes des huit pistes du disque : " Silence On A Crowded Train ", " Requiem For Sandy Bull (R.I.P.) ", " Valium Blues " ou " Lost In The Dark ". Enfin les paroles : "I Want To Die Without No Fear/ I Want To Die Rejoicing" et "Your Head’s In The Grave/ And Still You Don’t Know Why-Alright". Tout juste de quoi faire fuir le fan indé pétochard ou le cynique mélomane persuadé de tenir là un mauvais plaisant versé dans l’ésotérisme bon marché. Et ils auraient tort. L’Américain de Baltimore, Guy Blakeslee manie les références -la littérature tibétaine, Thimoty Leary, Charley Patton- sans la distance du poseur surfeur de modes et signe un album sombre certes mais surtout dense et brillant. Un disque de métal notamment composé d’un plomb extrait de gisements de blues chamanique sali, de psychédélisme 60’s crâmé, de guitares distordues et parfois hispanisantes, de sitars malsaines et de reverb englobante... Un maelström théâtralisé et grandiloquent qui laisse l’auditeur pantelant et abassourdi de la justesse de cette confrontation entre Skip James, Black Sabbath et le Gun Club. Après Wandering Stranger (Fat Possum, 2004), Blakeslee épaulé par Paz Lenchantin croisé aux côtés de Zwan, signe un disque décisif, immédiatement prenant. Un disque dont il n’est pas besoin de nous montrer à nouveau l’entrée.




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