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  • 11 janvier 2005 /
    V/A
    “Compilation plutôt tôt - plutôt tard” (Tôt ou tard)

    rédigé par gdo
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Qu’il est facile pour un label de balancer une compilation pour célébrer ses premiers stocks option, pour commémorer le premier million de disques vendus. Un coup de Nero industriel et de photoshop pour l’art work et voici dans les rayons des épiciers de la musique la compilation qui finira huit mois plus tard au milieu de l’intégrale de Daniel Guichard ou de Jeanne Manson dans les bacs à soldes version vidage complet des stocks avant l’attaque des rongeurs. Le label tôt ou tard aurait pu, avec son équipe de choc réussir cet objet promo payant sans que l’on cri au voleur, mais tôt ou tard garde cette vision indépendante, cette vue qui comme tout bon label, voulait avant tout voir et entendre des choses des sons qu’elle n’entendait pas. C’est avec un album de duo, reprenant ou construisant, que le label fait de sa vitrine la plus belle jamais proposée. On aura beau chercher la faute de goût le rendez vous manqué trop tôt ou trop tard, non rien. Même les boutons de l’hilarant Thomas Fersen (il faudra que l’on s’attarde sur ce bonhomme) nous éclatent au point d’en oublier un Vincent Delerm qui avec l’aide de Mathieu Boogaerts, nous fait oublier les ennuis gastriques qu’ils nous procurent en temps normal. Plutôt tôt, plutôt tard et plutôt une bonne idée et plutôt une réussite pour peu que le cohésion d’un monde n’est pas pour nous automatiquement rattachée à une question sociale. Un joli disque en définitive à ranger entre les rêves de Tim Burton et la réalisation d’un film de Sautet en compagnie de jacques demi. Des fiancés envers lesquels il ne faut pas se méfie.