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Si l’on en juge par nos charts nous finissons par croire que le songwriting est un crime passible de l’indifférence. Rare son les songwriter à pouvoir percer sans plonger à son corps aussi défendant que pécuniaire dans une entreprise de séduction par le maquillage. What a mess, nouveau label de chez nous lui plaide non coupable et tente de convaincre ceux qui en douteraient, les songwriters sont peut être les derniers sauveurs de nos âmes. Les treize titres qui composent cette compilation sont là comme des pièces à un dossier plus qu’épais, mais que les consciences trop collectives ne parviennent pas prendre en compte. Comment ne pas craquer sur les voix de bear creek, les deux cow girls aux voix enfantines qui prennent notre attention au lasso. Comment ne pas voir dans ce folk débraillée de billy jet pilot une suite à une ligne de la main. Comment ne pas croire en ben lupus en un Dionysos oubliant de manger des pois sauteurs pour réussir un morceau à l’os mais convivial. Que dire de mary me, petite merveille dans le plus simple appareil. On ne peut qu’adore me laisser prendre par l’envie d’en découdre avec une once de folie (antsy pants). La surprise sera de se laisser prendre par le horror me. J’ai regardé à deux fois si ce n’était pas Beck qui se cachait derrière ce titre, qui me donne encore une fois une l’occasion de vous dire que one foot in, The grave est le meilleur disque du blondinet. On adore la proximité de the machine cubes, comme échappé de la tête des Dionysos, et sans la démonstration, ce titre est le point d’amour de cette compilation, alors que adam cotton vogue sur des flots sur lesquels Nick Cave ou Will Oldham ont du naviguer en compagnie de Sparkelhorse. Démos avec des mots pour nous faire du bien. Bonne pioche.