> Critiques > Autoproduits



N’étant pas une flèche, tout juste une mélomane qui essaye d’avertir les autres, j’ai eu du mal à comprendre le nom de Krotz Strüder & Julien Grandjean sachant que l’un est le nom du projet de l’autre. Imaginerions-nous un jour une production nous arrivant de Sebadoh & Lou Barlow, Bonnie « Prince » Billy & Will Oldham ou encore Le vide & Vianney !!!. Mais cela n’a guère d’importance, les noms, les étiquettes voltigent, et se collent ou se perdent, l’essentiel est ce que nous transmettons. En la matière, Julien Grandjean est un maître, utilisant une prédisposition à des constructions musicales mélodieuses et chahutées par des incursions espiègles et brèves d’instruments joueurs ou enfantins, pour porter des textes d’auteurs. Pour ce EP quatre titres, ce sont des mots de Dorothy Parker, Fernando Pessoa et Margaret Atwood qui sont volés (c’est l’auteur qui le dit). Plongés dans un univers profondément attractif, ces mots rebondissent, s’installant sur des ritournelles machiavéliques qui ressemblent à ce chien en bois que nous promenions enfant, les roues décentrées, les yeux désolidarisés et la queue en ressort. « Proprio Motus » a le charme de ce jouet en bois, il a la poésie de la matière vivante, le charme des couleurs et l’incertitude créatrice de son déplacement. Julien Grandjean, c’est son nom.




 autres albums


 interviews


aucune interview pour cet artiste.

 spéciales


aucune spéciale pour cet artiste.