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Quand, à l’instar de Alec Tonjes et Lars Oslund, on appelle son groupe Popstar, il faut s’attendre à une certaine dose de dérision ou de critique socioculturelle, tant ce patronyme est générique, à tel point que l’on se demande pourquoi personne n’y a pensé avant. On bien eu un affreux The Music anglais qui sévissait dans les 2000s, mais ça reste anecdotique ; je suppose que les artistes cherchent avant tout à sortir du lot, quitte à tendre vers une originalité fort relative. Pour la petite histoire, Alec et Lars (croisé chez New Primals) se sont inspirés d’un combo éphémère de Minneapolis, dont ils sont par ailleurs originaires, nommé Porn Star, passé en moins d’un an du sous-sol à la salle principale de la plus grosse scène locale (First Avenue), attirant l’attention de sponsors tels qu’Adidas : eurêka, choisissons un nom débile et attendons que le fric pleuve ! Et donc, d’emblée, adoptant une esthétique oscillant entre fluokids et hardcore, le duo Popstar brouille les pistes avec Obscene, un premier EP totalement glitché, qui en quatre (trop) courtes compositions traverse à très grande vitesse un kaléidoscope de registres – nu metal, hard-rock, noise, indus, hyperpop, électro – qu’il tabasse sans vergogne, pour un orgasme sonique court mais puissant. Foin d’hyperboles, Popstar vit au présent : « Last time I checked this paradise / My leather boots fit just right / Days for age to see no end ». Prometteur.




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