> Critiques > Autoproduits


  • 10 novembre 2009 /
    John Jehn
    “l’amour ne nous déchirera pas”

    rédigé par gdo
      notez cet album


Une expression tombée en désuétude dit que l’habit ne faisait pas le moine, on pourrait rajouter que la pochette et le titre ne font pas la musique. L’Amour Ne Nous Déchirera Pas est peut être une déclaration en trompe-l’œil un axiome alambiqué, il n’empêche que la musique de John Jehn ne connaît pas la coupure, la notion de partage est encore moins le désir de rester dans des limites de la compréhension. Si les premières notes nous donnaient à penser que les premiers enfants d’Interpol étaiient enfin de sorti des maternités (nous rappelons qu’aux patrons de la maternité Will Oldham de noyer les derniers arrivés), mais un Interpol qui aurait plus écouté les premiers Sugarcubes que Joy Division. John Jehn nous empêche de ne pas penser aux Sugarcubes (20h07) avec des virages, des envolées des tours sur la tête. Comme compagnon de la possible Bjork sans le timbre particulier serait accompagné par un Jim Morrison sans sa sinistrose poético troudebalière, pouvant pour une fois nous amuser. Ce qui nous éloigne de toutes les références préalables et bien pratiques pour planter le décor, c’est de début dépouillé de Today. Quelques notes de piano et un joyeux foutoir, qui donnent des sueurs froides aux chroniqueurs étiqueteurs, jusqu’à se demander si tout cela n’est pas mauvais, nettoyant la question du revers de la main, car je tape des pieds et je hoche la tête. Le groupe se prend aussi d’amour pour une certaine provocation, un laissé aller jamais déplaisant, car réalisé sans ostracisme de l’auditeur (lovin’ dead). On prendra un certain plaisir à écouter ce duo impossible sur Conversation with sarah. Il y a à ce moment-là du cabaret trash dans cette façon de se renvoyer la bal avec autant d’effet qu’un revers de Matts Wilander, une vraie science du toucher dans la voix, qui prend ici une forme de décadence. Habillé pour l’hiver avec l’écho de la neige lourde se prenant dans le tapis. Déstabilisant et prenant.




 autres albums


aucune chronique du même artiste.

 interviews


aucune interview pour cet artiste.

 spéciales


aucune spéciale pour cet artiste.