Les ayant droits de Nirvana et de Curt Cobain n’en n’ont toujours pas fini avec ce que l’on doit et surtout peut faire avec les dernières créations du pape du grunge, des enfants de la période grunge continuent à essayer de perpétuer un héritage qui des années après le punk avait donné au rock la même fraîcheur que la vague du rap. Outre le fait d’avoir un nom de groupe que nous ne cesserons de fredonner depuis les Ned’s mais aussi depuis que nous comprenons ce qu’il y a dedans. Après un premier effort fort recommandable, kill your tv avec un disque abouti, tirant la quintessence d’une écriture qui se veut à la fois fine et rugueuse, pop et rock, une écriture qui porte à la fois la cravate et le bleu de chauffe. Leave your head n’est pas une collection de chansons mais un regroupement presque hétéroclite dans un milieu resserré. De ce disque on retiendra easy time, les bondissants et nirvanesques driving to the rising sun et no matter ou les éssais à l’os (last exit) qui touchent ici plus au mimétisme qu’à la raison. Leave your head devrait donner à kill your head le droit de citer et de reprendre le flambeau d’une mode qui devrait pas tarder à refaire surface, c’est ainsi. Bonne pioche.