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Ils sont rares ceux qui arrivent à ne pas passer pour des suiveurs-copieurs quand ils s’inscrivent dans une tradition allant de Hank Williams à Townes Van Zandt en passant par Johnny Cash. J. Aubertin semble pourtant en passe de relever le défi et de se faire une place, réalisant un glissement de terrain entre l’Oklahoma et le Texas vers les territoires auvergnats. Dans ses bagages, il a d’abord cette voix, celle du conteur magnifique dont les vibrations semblent happer l’auditeur (Bringers), l’entourer comme s’il le prenait avec un lasso pour ne jamais le lâcher. Il y a cette guitare sans fioriture, mais jamais à l’os, toujours juste sans économie. Et puis il y a ses chansons pour l’âme et le cœur, les parcelles d’un parcours, les histoires qui réchauffent quand le feu de la cheminée ne crépite plus, mais qui toujours tendent vers une mélancolie subtilement rageuse. Enregistré dans des conditions live pendant le premier confinement, ce nouvel EP de J. Aubertin est une incarnation toujours plus juste de ce que nous pourrions appeler la corde sensible. Chapeau.




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