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Dans la ligné de pas mal de groupes qui parviennent une liaison plus qu’intéressante entre les différentes mouvances de la musique instrumentale avec un line up rock dedans, No Shangsa n’est pas le moins intéressant.

« Blind-Driving » leur nouvel opus est avant tout un kaléidoscope étonnant. Les guitares semblent jouer des partitions qui ne sont pas faites pour la linéarité, l’ennuie, mais pour le plaisir de se cacher, mais surtout celui de danser.

Car l’aspect le plus étonnant est que cette musique pour les sens, ces compositions qui parlent souvent plus à notre intellect, fait ici une proposition à notre corps, même si celui ci devra être souple pour supporter les changements de braqués et de directions incessants (exemple « Calling »). Le tout n’est pas dénué d’humour, comme sur « La Croisière Abuse » qui verra le commandant d’un love princess moins select, se prendre d’énorme splif sous les indications du docteur.

En résulte une ballade en mer qui n’a rien tu Titanic ou du Costa Concordia, mais qui pourrait aboutir à la même chose, vous voir vous échouer sur la piste de danse, terrassés que vous serez par cette musique endiablée. Le meilleur du post rock (le très beau « Hooker With a Cigar » comme si nous avions tellement tourné sur nous même, que les étoiles décorent une tête embrumée) se confronte à l’asymétrie du math rock lui même chahuté par des rythmes qui réclament des mouvements du corps. Le climax en sera le monstrueux « Lethal Tov » sorte de "tribal poursuit".

Alors c’est un peut cela, on traversera ce disque comme un pilote aveugle se jaugeant sur une spéciale du grand prix de Monte Carlo, à eux de ne jamais nous envoyer dans le décors. Les liaisons dangereuses.




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