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Sur fond de bourdonnements électroniques évoquant le large, Jessica Bailiff, créature de la mer, entonne un chant envoûtant, guettant sa future proie (watching the sea). Death’s dance, prémonition d’un évènement funeste, célébration d’une mort annoncée, où un clairon lointain annonce le départ d’un bateau ; ici tout est lointain d’ailleurs, rien n’est au 1er plan - ni les voix ni les instruments - si ce n’est la bruine marine et les vagues se brisant. L’horizon est sombre, mais il attire irrémédiablement. For days, 1è rencontre entre le marin Jason Pierce (échappé de flying saucer attack) et la sirène Jessica, rencontre fictive cependant : pour ce disque il n’y a pas eu de face-à-face physique, des enregistrements ont été régulièrement échangés durant deux ans de part et d’autre de l’Atlantique. Rencontre factice et impossible car ces deux êtres ne sont pas du même monde : différence de milieu, différence de classe. Si le chant de Jessica subjugue, celui de Jason à côté paraît bien terne. Rêve aquatique (sunrise drift) dans lequel des carillons s’invitent, Jessica finit d’enchanter avant de disparaître dans les eaux profondes. S’ensuit la complainte du marin (millenium blues), et à nous aussi il nous file le blues, son chant étant aussi efficace qu’une boîte de somnifères. L’horizon se dégage enfin dans a child’s eyes, où le brouillard est dissipé par un piano et une guitare sautillants et laisse entrevoir d’autres routes à emprunter, d’autres trésors à chercher (open road).




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