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Si vous m’invitez un de ces jours pour déjeuner, sachez qu’un crumble tiède accompagné d’un thé noir sera pour moi synonyme de repas réussit, et je louerez votre tables même si le reste du repas laissait à désirer. Si le temps le permet et que vous possédez un jardin, la prise de ce dessert en plein air, avec comme accompagnement le printanier album de The Crumble Factory sera un ravissement.

Mais bon, comme nous ne partagerons jamais une table ensemble, essayons au moins de partager ce plaisir musical avec les très sympathiques Crumble Factory, groupe qui vous arrive dessus comme une coccinelle sur le bras, il vous chatouille sans jamais vous piquer, et ensuite vous chantez avec le secret espoir que son envol corresponde aux paroles de la chanson. Pour arriver jusque à nous le groupe est certainement passé par une boite de location de véhicule, louant le Camper Van des Aventure Babies. La seule touche personnelle du groupe sur celui sera de coller un part soleil Wake Up ! en hommage à des Boo Radleys, inspirateur premier de cet album dans la mouvance actuelle d’un retour cers ces 90’s, période musicale bénie. L’autre référence, moins évidente, mais présente est celle de Blur, mais le Blur le moins so British, celui qui après avoir écouté Pavement avait décidé d’abandonner le porridge pour un café noir et des donuts. Crumble Factory c’est tout cela, et pour résumer en une phrase, une écriture soignée pour une interprétation décontractée.

Ce premier album est peut être à la musique ce que le premier livre de Delerm (papa) était à la vieille France, une gorgée de musique rafraichissante et plein de plaisirs minuscules à l’aune de l’histoire de la pop musique. Il n’empêche que le plaisir que procure ce disque c’est comme le rétrécissement des jupes l’été, le jus du fruit coulant sur sa joue, le vision d’un enfant s’amusant de la souche d’un arbre mort, un plaisir simple dont nous nous lasserons jamais. Il se pourrait bien qu’il en soit de même pour ce très agréable disque.

Si vous souhaitez m’inviter je peux ramener l’apéritif et le disque, je suis sûr que vous ne le regretterez pas, mais n’oubliez pas le crumble.