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  • 6 mars 2010 /
    Arch Woodmann
    “Draped Horse Blue Licorne Argentée Feather Blue”

    rédigé par gdo
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Il n’aura pas fallu attendre longtemps, entre un EP en éclaireur et le premier véritable album de ce Arch Woodmann. Pas fallu non plus attendre longtemps pour comprendre que cette mélancolie folkeuse, n’était certes pas feinte, mais qu’elle cachée aussi derrière une vraie connaissance du bruit comme matière fissible. Car « draped horse blue licorne argentée Feather blue » commence par un morceau déroutant pour moi qui m’attendait à un album tout en douceur. Mais derrière cette guitare accrocheuse et sauvage, on perçoit cette écriture sensible. Cousin d’Angil ou de Syd matters, Arch partage surtout avec le premier une vraie envie d’en découdre sans utiliser des artifices. Sur « you couldn’t be anyone » si l’on entend dans l’arrière court un accompagnement vaporeux, celui ci n’est qu’un ornement simple et subtil mais il ne fait pas la chanson, car pour l’écriture rien ne change, Arch a de l’or entre les doigts. De cette matière il en fait des voyages simples (we were hunters) mais surtout des chansons déconstruites (all parades & marches) qui auraient à l’image d’un sol aride et vierge, de la végétation qui pousserait de façon rapide. C’est à l’image de ce que peut écrire Arch, il part d’un nulle part pour en faire ensuite un endroit où il fait bon y pleurer (penfriends). Avec « slowly singing » nous avons la chance maintenant de partager quelque chose avec lui, un vrai amour pour la mélancolie, mais aussi pour cette lutte qui consiste à ne pas atticher à cette pop un ornement de discounter, mais de lui faire côtoyer des endroits plus agréables. Ce qui se passe au bout de deux minutes trente sur ce morceau est à l’image de toute l’écriture de Arch, une bascule vers l’inconnu, pour coloniser de façon pacifique ce qui est froid et brute par du sentiment. Explorateur, et « ride on my back » est un vibrant manifeste de la découverte, comme si le Vendée globe retrouvait son esprit d’entant sans la téléphonie et l’internet démystificateur mais aussi cancer de la poésie rare de l’exploit, Arch Woodmann finira son disque comme il l’aura commencé dans le bruit, dans une explosion. Un disque à l’image de son titre, coloré, foutraque, mais plein d’émotion.




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