Les Clerks se sont rencontrés en école de cinéma, à Paris, pour finalement s’installer à Manchester au printemps 2006, forts de l’ambition de créer le meilleur groupe de tous les temps. A l’écoute de ce single, et si leur cette prétention parait pour le moins excessive, il apparaît que ce groupe pourrait bien devenir énorme dès le prochain album. Leur mélange rock/cold-wave/électro, punky et matiné de pop, est immédiatement accrocheur et débouche sur deux titres aux allures de futurs classiques du genre. " The dissidents " qui inaugure ce single est une bombinette au refrain répétitif et obsédant, aux guitares acides, la basse étant très en relief, ce qui apporte un surplus de groove à ce morceau déjà entraînant au possible. Une maturité évidente se dégage de ce titre, qui fait le pont entre plusieurs styles et plusieurs époques, ceci avec la plus grande cohérence, sans qu’à aucun moment, l’auditeur ne se perde à la croisée des styles imbriqués. Bien au contraire, la maîtrise des Clerks fait qu’on succombe et que se retrouve, dès la première écoute, à chantonner ce morceau destiné à un avenir des plus radieux. Et quand arrive " Still ", la face B du single, l’effet se reproduit, d’autant qu’une voix féminine charmante et envoûtante se fait entendre sur ce morceau, et que lorsque survient le chant masculin, la dualité des voix est elle aussi très accrocheuse. Il y a là tout pour réussir et si la suite était du même tonneau que ce single, nul doute que nos parisiens " from Manchester " deviendraient grands, voire plus, et marqueraient à leur tout l’histoire du rock à Manchester, après la vague Madchester et tout ce qui a pu arriver avant et après. Super single, très certainement super groupe également. Ces débuts tonitruants demandent bien évidemment confirmation, mais le groupe possède visiblement tous les atouts pour cela. A découvrir absolument.