C’est une bonne tête qui nous accueille sur la pochette de cette compilation. Une arme à la main au milieu de bananeraie, on se croirait presque à l’entrée d’une rave sauvage ou dans un camps retranché d’un groupe style FARC qui ferait dans l’emprisonnement de clubber, car ce volume 2 de modus vivendi music est pour le corps. C’est le sanchez dub qui ouvre avec Don Lupe, un dub spacial qui laisse la samba poindre son nez. Pour le subatomic sound system le gros son est de sortie. Rastafari chez Massive Attack. Il conservera cette dynamique sur our father, morceau sur lequel les Clash auraient brûlé leurs guitares dans un champ de marijuana. Après la force BN Loco fera dans le suave et le charnel. Julian Brody lui préféra la construction en live, superposant couches après couches. Sanchez de retour avec Visions, démontre ses talents d’architectes en plus de celles de dubeur émérite. Pour Monta on s’invite chez Bjork pour un titre simple et répétitif qui s’éloigne de la moiteur de la jungle pour une latitude plus froide. Il faudra attendre le Sally de Sam Sparro pour définitivement perdre pieds. La rencontre entre Britney Spears et chic, le corps en syncope, comme un windowickler chez les invités. La fin sera réservée au champion de cette compilation, Sanchez Club pour un titre plus sombre, ne cherchant pas la proximité mais l’interrogation. Plus qu’à passer le garde de l’entrée et ce sera à vous de profiter, mais attention il y fait chaud.