> Critiques > Labellisés


  • 15 décembre 2023 /
    Batz
    “Red Gold Rush” (SuperCali )

    rédigé par gdo
    1 vote
      (10/10 - 1 vote) notez cet album


C’est un point d’interrogation couché qui semble sortir de ce fumigène qu’un des deux membres de Batz tient à bout de bras, signifiant que sur leur frêle esquif (sur une eau plane) ils sont perdus. Mais c’est un tour plutôt malin que Seb Moreau et Franck Marchal nous jouent, car Red Gold Rush est bien un premier disque d’une maturité éclatante, voire terrifiante. Ayant une direction bien définie et éminemment structurée autour des phares que sont Georgio Moroder, la pop synthétique de Depeche Mode ou Low Fidelity All Stars de façon plus obscure caché par un fog épais mélangeant humidité et herbes en combustion (il me prend d’un coup l’envie de passer mon permis de conduire pour arpenter une autoroute à fond avec Information Paradox le bruit du moteur couvert par le son). Mélangeant cette voix à la Robbie Roberson séquestrée chez David Lynch ou de la voix off d’un épisode de la mythique quatrième dimension (l’explosif, rock et savamment ourlé de cordes de Musical Boxes), ou encore Charlotte Savary (sur cinq titres) qui ajoute de la sensualité à l’ensemble, le duo nous oriente dans un labyrinthe émotionnel. Addictif ne mégotant pas sur les effets, nous provoquant dans un duel électro rock sur un univers hypnotique et transcendant (Before The Flowers Die comme le tube ultime pour finir l’année en beauté), Red Gold Rush est une œuvre d’une personnalité forte, touchant à l’intime avec, comme bouclier, les allures d’un Blockbuster réalisé par James Gray, ou John Carpenter. En deux ans, cet album, qui était instrumental à la base, s’est transformé en une dinguerie, générant après chaque écoute, des points d’exclamation.




 autres albums


aucune chronique du même artiste.

 interviews


aucune interview pour cet artiste.

 spéciales


aucune spéciale pour cet artiste.