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« Les asphodèles sont des plantes vivaces monocotylédones qui appartiennent à la famille des Liliacées selon la classification classique de Cronquist et forment le genre Asphodelus. La plupart des espèces poussent autour du bassin méditerranéen et ont une prédilection pour les sols calcaires ». Déroutante introduction à cette chronique, d’un disque qui l’est tout autant. « Asphodéle » c’est ainsi que le duo niçois Dada Rose (Benoit Zellal au saxophone et Nicolas Brisset à la batterie) a nommé ce disque. Sur la pochette (une peinture de Raymond Peyro, « L’Agora » datant de 1984) c’est un mixe entre une réplique du pont du Gard en construction et la mise en scène du « Hamlet » par Simon Delétang. L’agora, une plante vivace, le dada, autant de mystère qui vont s’éclaircir, même avec ce line up quelque peu désorientant pour les habitués que nous sommes de la basse guitare batterie. La batterie est à la fois le cœur et le poumon. Elle n’est pas sans nous rappeler celle de Paul Loiseau au sein de la Terre Tremble, notamment pour les cinés concert autour de « Tom et Jerry ». Le Saxophone lui construit l’atmosphère et dissémine ici et là des acteurs possibles, des animaux étranges, des cyclones en devenir. Jamais austère, toujours en recherche de sons, le Saxophone est tout à la fois un instrument de musique et un micro virtuel, créant une forme de field recording fantasmatique, qui donne à notre imaginaire le droit de voltiger comme le pollen des asphodèles sous un doux mistral. Dada Rose nous fait une proposition d’ouverture, et nous allons avec gourmandise nous y engouffrer, à l’ombre des voûtes. Dada : « Mouvement intellectuel, littéraire, artistique et ponctuel du début du XXᵉ siècle, qui se caractérise par une remise en cause de toutes les conventions et contraintes idéologiques, esthétiques et politiques »




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