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La chiralité – soit un objet ou un système non superposable à son image renvoyée par un miroir – était au cœur du chef d’œuvre vidéoludique de Hideo Kojima, « Death Stranding » et fait partie des thématiques abordées par le multi-instrumentiste Markus Ron aka Oh No Noh, dans son nouvel album, publié par le label lipsien Teleskop (Christoph Dahlberg, Odalie, Wooden Peak).

Aux manettes sur les neufs titres de « Kanzi », l’Allemand invite Lisa Zwinzscher (Elephant Tape, autre projet de Markus) et Max Kraft sur le somptueux électro post-rock « Kanzi », ainsi que le saxophone de Damian Dalla Torre sur « Relying On Words Alone ». Les guitares arpégées, électriques et acoustiques, concassées et triturées, ont la part belle dans ces chaleureuses plages instrumentales, ambient et néanmoins organiques, propices à la rêverie éveillée – il s’agira de suivre des pas, à l’instar de ceux entendus sur « Skvader ».

Les titres des morceaux, en anglais, en danois, en igbo et en coréen, prolongent la réflexion sur les liens qui devraient nous unir et l’effort sincère et véritable (la signification de « Kanzi » en swahili : travailler) à fournir pour aller vers un autre qui ne sera jamais notre reflet. En ce sens, le nouvel album d’Oh No Noh se perçoit - avec finesse et fluidité - comme le mode d’emploi d’une chiralité à transcender.




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