Les deadbots sont des bots nourris avec la data laissée par des personnes décédées. Des algorithmes moulinent ensuite ces données afin de créer une entité digitale simulant le caractère, la culture et la répartie de la personne disparue. C’est troublant, effrayant même, et ça marche de mieux en mieux.
On peut donc imaginer (craindre ?) que bientôt des "deadmusiciansbots" moulinent de nouveaux albums parfaitement crédibles et qualitatifs de musiciennes et de musiciens disparu.e.s.
Mais en attendant je ne ferai pas l’insulte de comparer Caleb Nichols à un vulgaire deadbot d’Elliott Smith.
Car même si l’héritage est là, il est enrichi de belles envolées à la Paul McCartney et d’une sensibilité queer qui apporte un angle contemporain et étonnant à ces pépites pop !
Cet album de Caleb Nichols met donc vraiment du baume au cœur (du baume au queer ?) sur le vieux cuir des indie kids en deuil d’Elliott Smith depuis tant d’années.