Déjà vieux briscard de la scène indépendante, Chris Brokaw est de retour avec un album proche d’une fête foraine dans le désert. Au détour de Incredible Love on y croise une mélodie accrocheuse qui se termine comme guided by voices pouvait finir ses chansons (blues for the moon), on y croise la chanson qui nous entêtera la journée entière (move), une chanson au piano qui monte comme on monte des œufs en neige (thie information age), des ombres qui plombent l’atmosphère sous un déluge de rose (x’s for eyes), du folk traditionnel qui peut sur le vif prendre la route 66 sans se préoccuper de la soif en milieu du chemin(whose blood), une chanson rêche et arrogante dans sa brièveté (great lake), du TNT sans Tortoise (gringa), un morceau sorti d’une chambre (100 faces) pour un Chris au meilleur, un my idea beau comme une nappe de coquelicot sur une table comme une voile de bateau sous le vent, et enfin une réminiscence de Bob Mould (throuh the roof) pour notre plus grand plaisir. On en croise des choses sur ce disque. Vive la fête.