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Papa c’est comme dans la télé. Ah bon était ma réponse, interloqué par ce que venait de me dire ma puce de presque 5 ans, qui a pourtant autant le droit de regarder la télé qu’un enfant unijambiste à la possibilité d’être un jour champion de skate board.

Mais il s’avére que les publicités, cette chose inventée pour les malades de la prostate, sont comme ses araignées que vous voyez se pavaner dans les coins de la maison. Chaque jour vous pouvez aspirer, fermer les fenêtres, rien à faire elles rentrent. La publicité c’est pareil, et il s’avére que ma fille avait raison, « Your Wish », premier titre de « Run » est bien la bande son d’un film publicitaire ventant les mérites de……(la CSA du net pourrait me fouetter donc non). Et « Your Wish » n’est qu’une des innombrables musiques à rentrer dans votre crane sans jamais en sortir, comme une pensée sadique peut naitre et ne pas ressortir à la simple vision d’une couverture d’un magazine avec Roselyne Bachelot à la devanture d’une boucherie. « Run » regroupe une collection de chansons simples, construites sur un modèle musicale qui ne bouge pas, mais qui est bigrement efficace, comme un mensonge peut l’être dans les rangs de l’UMP. Si la France cherchait ses MGMT, je pense que Talisco pourrait amplement remplir se vide que l’ancien ministre du redressement productif cherchait à remplir.

Mais vous me lisez (vous avez une forme de courage qui sera récompensé un jour) et vous vous dites, quel pisse froid, quel tête d’hareng ce chroniqueur qui va encore chercher la petite bête pour se venger d’un physique ingrat. Et bien non, car loin de moi l’idée de vous éloigner de ce « Run », je ne peux d’ailleurs que vous conseiller celui ci, tant il regorge d’une chose qui fait du bien en cette période contemporaine de l’ignoble Estrosi, l’envie de partager, de chanter ses chansons sous un déluge d’eau pendant une journée chaude, sauter, lever les bras au ciel, oublier son corps, aimer, embrasser, tenir des mains, s’enrouler autour de ces guitares, arpenter des claviers joueurs, et reprendre des refrains qui feront dire à ma fille, Papa c’est comme quand je joue avec mes copains et mes copines…..et là je peux vous assurer que le sourire, cette denrée rare, s’est collé sur mon visage, celui de l’enfant qui avait aussi besoin qu’on lui dise vient danser et jouer avec nous. J’ai répondu à l’appel, et j’en suis heureux.