J’ai toujours une tendresse particulière pour les groupes composés (uniquement) de garçons, à l’allure hors du temps, ayant si peu d’énergie et de temps à consacrer à leur apparence. C’est une posture comme une autre qui dit « l’important est ailleurs ». L’important c’est de continuer coûte que coûte et avec une réelle et belle envie de jouer et de partager cette musique remplie de guitares malgré un espace-temps et un public réduit à l’essentiel mais qui reste toujours passionné et attentif.
Quand on joue un style musical qui représente 1,3 % des morceaux écoutés sur les plateformes, il faut avoir la foi !
Dans De novo, c’est une approche sans concession que nous propose les garçons : oui, les guitares fusent et s’enivrent dans des envolés allant jusqu’au psychédélique. L’Energie est belle et nous emporte. L’envie de danser dans son salon de façon anarchique et saccadée n’est plus très loin.
Le groupe ne renie pas ses influences musicales et on retrouve l’énergie des belles heures du shoegaze ! Boris Rosenfeld, Camille Pierron, Antoine Hefti et François Rosenfeld se régale à empiler, déstructurer, déconcerter pour causer trouble et inattendu et surprendre l’auditeur. Un album à dépecer, pour y déceler des envolées, des moments de grâce, avant de succomber à l’énergie de Rank O.