Artiste reconnue pour ses travaux dans ce que les milieux autorisés appellent l’électro abstraite, Rose Bolton nous arrive avec un objet musical qui se construit presque comme une barrière à son univers habituel. Comme équipée d’un microscope sonore, elle donne à entendre les plus petites perceptions leinbnitziennes d’une couverture musicale qui pouvait se suffire à elle-même, nous entourant comme une brume nous emprisonne un matin d’Automne. Sous celle-ci, nos pieds sont comme détachés de notre corps, nous portant tout de même, mais sans nous donner l’assurance qu’ils devraient nous offrir. Plongée mystérieuse dans un lien apparemment connu, mais au milieu duquel il n’y a pas de chose écrite, pas de lien avec notre mémoire. Les secondes sont comme distendues, nous amenant à une sensation presque de peur (The Heaven Mirror). Rose Bolton entre au plus profond de son processus créatif, non pas pour en découvrir les clés qui entameraient alors sa soif de découverte, mais pour entamer une discussion avec l’infiniment petit. Microcosmos.