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  • 11 avril 2019 /
    Emilie Zoé
    “& Emily Wells @ La Vapeur Dijon 6/04/19”

    rédigé par FLK & PAR
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En préambule, précisons que cette soirée se déroule dans le cadre de l’excellent festival Les femmes s’en mêlent (LFSM pour les intimes) qui depuis 22 ans met à l’honneur une programmation de grande qualité et 100% féminine, ce qui reste à souligner, tant la sous-représentation féminine chronique est toujours de mise dans le milieu des « musiques actuelles ».

Le concert est co-organisée par l’association Last Disorder (100% féminine également) et La Vapeur, Scène de musiques actuelles de Dijon. La soirée débute avec la suisse Émilie Zoé et son comparse Nicolas Pittet à la batterie. Ils n’ont pas joué ensemble depuis décembre, c’est un peu la « rentrée » pour eux comme le précise Émilie, et pourtant la complicité est belle à voir et le set rôdé (mais moins formaté que par le passé, et c’est tant mieux). Ils commencent comme le dernier album, par un 6 O’clock tout en retenue et mélodie qui reste dans l’oreille. Malgré une blessure à la lèvre qu’elle se fait lors d’un changement de guitare, Émilie reste concentrée dès que les 1ers accords commencent.

Les titres de The very start prennent de l’ampleur sur scène, et c’est avec The barren land qu’Émilie nous scotche littéralement, déroulant le titre sur plus de 10 minutes, développant une puissance vocale inattendue, une émotion à fleur de peau, reprenant le thème principal du morceau après un passage noise du meilleur effet. Ils nous offrent un live tout en émotion, avec des moments de douceurs et des envolées. Sailor, le dernier morceau du disque termine le concert (une habitude depuis un moment), avec son thème répétitif de fin sur lequel les voix se greffent, puis une sortie de la scène, puis de la salle en passant dans le public en continuant a cappella… Un rappel « punk » plus tard, il est temps de libérer la scène pour la 2e partie de la soirée.

Après un changement de plateau, nous retrouvons la new-yorkaise Emily Wells accompagnée d’un violoncelliste aux multiples effets et machines, sur fond de vidéo. La femme-orchestre joue aussi bien de la batterie debout, du clavier, du violon, des machines, elle virevolte d’un instrument à l’autre tout en maîtrisant parfaitement son chant. Sa pop mâtinée d’électro est prenante, mais le fait qu’elle soit toujours en train de changer d’instrument ou de gérer ses bandes ou ses boucles déstabilise notre écoute. La fin de son set avec ses « tubes » (comme elle l’annonce elle-même) nous convainc définitivement, on se laisse captiver par ses chansons efficaces et moelleuses, aux orchestrations d’inspiration classique.

Une belle soirée dans le club de La Vapeur à l’acoustique parfaite, qui a attiré un nombreux public venu soutenir l’affiche féminine.

Galerie photos complète : https://www.flickr.com/photos/infin...




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