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  • 6 janvier 2019 /
    Les Lecteurs
    “Bilan 2018”

    rédigé par ADA
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TOP 2018 des lecteurs

Si le nombre des votants est en chute libre (ADA n’a pas encore sa « révolution » gilet jaune) le résultat, lui, colle bien à ce que nous pouvons imaginer comme lectorat (nous revenons de loin, une année c’est Mika qui est arrivé en tête) Proche de la sélection de la rédaction du site, cette consultation confirme que nous sommes formons mine de rien une petite famille, les années passent, mais les liens sont forts.

Idles « Joy as an Act of Resistance » (Partisan Records)

Michael Wookey « Hollywood Hex » (We Are Uniques Records)

http://www.adecouvrirabsolument.com/spip.php?article7296

« Il faut écouter toutes ses musiciennes et musiciens s’en donner à coeur joie, partant de rien - quelques tintinnabulations, quelques craquements, quelques insultes aussi - à la conquête de l’espace, submergeant leur chanteur, lui tissant un tapis volant aux motifs modernes et inédits, une carpette inspirée sur laquelle la gravité n’a jamais pu frapper. Il faut croquer dans ce Hollywood Hex de bout en bout. Mille-feuilles sonores qui du papier d’Arménie ont la fragrance subtile et la légèreté, ces chansons s’embrasent et se consument, se consomment sans la moindre modération. Un vrai délice ! »

Chevalrex « Anti Slogan »

Gontard « Tout nait tout s’achéve dans un disque » (Ici d’Ailleurs)

http://www.adecouvrirabsolument.com/spip.php?article7230

"Cette intimité, tel « un voyage oublié », une quête inaboutie dont il ne reste trop souvent à l’heure des amours tinderisés qu’une image furtive, d’un collant qui remonte sur un corps dont le regard se détourne déjà comme sur l’artwork du disque (le plus beau de ce début d’année, haut la main).

« Si le cœur était clair, le monde serait clair, si monde était libre le cœur serait libre, mais… » De l’intime au politique, du politique à l’intime, il n’y a finalement peut-être pas tant de différence que cela. Tout Naît / Tout s’achève dans un disque en est la preuve la plus enthousiasmante de ce début d’année."

Low « Double Negative » (Sub Pop)

http://www.adecouvrirabsolument.com/spip.php?article7427

« Abrasif en son début, voir totalement déroutant pour qui ne connait de Low que le disque de Noël par exemple, ce nouvel album (parlons ici de monolithe quasi insurpassable) implore notre patience et notre envie de recherche. Il ne nous regarde pas, mais semble nous décrire, façonner une image pieuse en décomposition. Low semble ici trouver la combinaison parfaite entre cette écriture particulière, un traitement sonore différent, et une interprétation qui prend aux tripes pour ne jamais vous lâcher, comme un cheval de Troie qui aurait sans envie belliqueuse, définitivement détournée vos orientations, pour un ailleurs où l’inconfort serait balayé par une proximité évidente (Fly est de ce point de vue une prouesse d’écriture et de production, où comment jamais nous perdre dans un labyrinthe sans cesse en mouvement).

Il sera difficile de faire le tour complet de ce disque, surtout à notre époque, mais il n’est pas là pour un temps donné, il est il est notre monde pour des années, et c’est une certitude que je préfère à celle du chaos probable. Chef d’œuvre. »

Arnaud Le Gouefflec « La faveur de la nuit » (Eglise de la Petite Folie)

http://www.adecouvrirabsolument.com/spip.php?article7236

"Ce sont pendant dix magnifiques minutes une grimpée en puissance subtile, sachant prendre son temps, toujours terrible et grave (le bourdon apparaissant derrière la guitare dès le départ), garder le doute (« Quel est le mot compte triple ? ») et l’inquiétude au fur et à mesure que les vents apparaissent, en touches discrètes, puis plus présentes, tandis qu’après 4 minutes la voix se tait et apparaissent les décharges électroniques, des grésillements, des raclements analogiques, mêlés aux vents s’affolant, quelques percussions discrètes, et les vents finissent par hurler, l’électronique par s’affermir et offrir moins de répits, puis la chute et fin.

Avec tout ceci, Arnaud Le Gouëfflec a prouvé qu’il dompte toute une Musique qui nous dompte ensuite ; une expérience vivifiante de plaintes de folk sombre, une expérience de nuits et de sous-bois, et l’on en remercie."

Mermonte « Mouvement » (Room records)

http://www.adecouvrirabsolument.com/spip.php?article7532

"La force de Mermonte est de signer une musique comme des bourrasques qui ne détruiraient rien, mais construiraient. De retour avec des guets de choix (Laetitia Saddier, Dominique A) le collectif s’inscrit définitivement dans la musique d’ici, sachant manier le sabre et la mélancolie avec la dextérité d’un lanceur de couteaux esthète en poésie. »

Parquet Courts « wide awake » (Rough Trade)

"Une nouvelle production du génial Dangermouse qui retrouve le son des Clash, en convoquant le clavier des Doors, pour insuffler à l’album une joie à toute épreuve. Il y a longtemps que nous n’avions pas danser sur un pur album de rock. De quoi en faire un classique du genre. L’avenir nous le dira."

Cat Power « Wanderer »

"J’avais lâché l’affaire depuis quelque temps, retombant inlassablement sur les deux premiers albums. Et puis quand on est amoureux (oui je suis amoureux de cette belle frimousse, de sa façon de se mouvoir, de sa voix) on ne croit pas en la trahison possible, alors quand le chant de la sirène est arrivé dans mes oreilles, j’ai pris sa main et je suis parti en ballade avec elle. Croyez-le ou pas, nous ne sommes toujours pas revenus, le ciel est moins chargé qu’il y a 20 ans, nous prenons même le soleil, faisant des doigts d’honneur à la grande faucheuse"

Married Monk « Headgearalienpoo » (Ici d’Ailleurs)

http://www.adecouvrirabsolument.com/spip.php?article7326

"Headgearalienpoo est un album du moment présent, donc à savourer ici et maintenant. Car il colle bien avec nos actuelles envies de pop faussement insouciantes, simples et honnêtes, à déguster à la cool, entre potes fans des Monk, jusqu’à relancer le débat, lors des prochaines grillades estivales, sur « l’importance de Quermalet au sein de la pop et du rock français »."

Miossec « Les rescapés » (Columbia Records)

http://www.adecouvrirabsolument.com/spip.php?article7413

"N’empêche que : s’il arrive à Miossec de naviguer loin de nos écoutilles, nous restons fidèles. Nous écoutons. Nous aimons ou pas. Quitte à chambrer (avec gentillesse et amour) l’auteur de l’un des plus grands disques de tous les temps. À boire, encore, patron !"

Courtney Barnett « Tell Me How You Realy Feel » (Milk Records)

http://www.adecouvrirabsolument.com/spip.php?article7501

« Ce disque pourrait au même titre que « Bakesale » ou « Slanted and Enchanted » se placer tout en haut d’une colonne….non j’arrête avec mes tableaux, en vous précisant en plus qu’avec un disque comme celui-ci, il est diaboliquement évident que l’on est pas prêt de faire une croix sur cette musique pas tout à fait comme les autres, mais complètement pour tout le monde, pour peut que l’on fasse abstraction de ses préjugés, et à mon âge nous en avons pleins. En amour. »

Dominique A « La Poésie » (Cinq 7)

http://www.adecouvrirabsolument.com/spip.php?article7482

"Dominique A maîtrise dans sa plus précise expression l’art de raconter des histoires. Non seulement les siennes, mais aussi celles des autres. Il y a quelque chose d’intemporel et cinématographique dans la façon dont il campe le décor de chacune de ses chansons avant d’y faire pénétrer ses personnages. Le drame est déjà dans le contexte, dans l’architecture du lieu, dans les couleurs, les parfums. Les protagonistes ne sont que les ombres portées de leur environnement. « Le soir tout s’est relâché et tu t’es jeté sur le lit, rincé d’avoir dissimulé, d’avoir encore autant menti et le tremblement a repris et tu t’y es abandonné, tu t’es confié tout entier à la fragilité »."

Editors « Violence » (Pias)

Palatine « Grand Paon de Nuit » (Pias)

Suuns « Felt » (Secretly Canadian)

http://www.adecouvrirabsolument.com/spip.php?article7272

"C’est finalement à petite dose que l’album dévoile plus ses mérites : il faut avoir le courage autrement de s’embarquer dans ce trip cosmique, qui pioche et régurgite un tas d’influences expérimentales et psychés, quitte à finir dégoûté. C’est une nourriture aux relents très marqués, aux particularités si affirmées que pour l’apprécier, pour ne pas risquer l’indigestion, il faut se satisfaire de peu. Les musiciens de Suuns s’amusent comme des gosses à qui on donne champ libre dans un magasin de jouet, et ça réjouit la plupart du temps, mais ça peut finir par énerver. On espère voir un album peut-être plus mesuré la prochaine fois, comme l’excellent album collaboratif de Suuns et Jerusalem In My Heart d’il y a quelques années, mais on ne rechignera cependant pas son plaisir à écouter Baseline ou Peace and Love. »

The Breeders « All Nerve » (4AD)

Dominique A « Toute latitude » (Cinq 7)

http://www.adecouvrirabsolument.com/spip.php?article7263

"Parce qu’après tout il s’agit de marcher, d’avancer, un pas de plus, lourd dans la boue, léger dans l’eau, d’un sillon a l’autre, d’une couverture de disque a l’autre, d’une naissance a l’autre, d’une chanson a l’autre, et pour Dominique comme pour tous, il n’y a que cela de vrai, aller de l’avant, peu importe le point cardinal, peu importe la déception ou l’euphorie, avancer, ramer comme disait Souchon, tenter l’improbable espoir du graal, l’utopie de la perfection, certains s’en sont rapprochés, d’autres approchent, et Dominique A en est proche, Dominique A va, laissant une empreinte sur le parcours qui nous tranche le cœur, qui bouge une a une les strates souterraines de nos âmes, qui nous soulève les commissures ou nous baisse la tête, il va comme ces centaures chromatiques du manteau qui abrite le froid de ce disque, mythique, puissant, presque irréel tant tout cela semble ailleurs, dans une autre vie, Dominique A est proche, ainsi se gagne l’éternité, en avançant ainsi, vers toutes latitudes.

Comme dirait Dominique A ; "Ce qui sera de ce qui est » »

The Slow Sliders « Glissade Tranquille » (Kythibong)

http://www.adecouvrirabsolument.com/spip.php?article7449

"Album ramassé et dense de huit titres, « Glissade Tranquille » est un traité de paix entre les vieux que nous sommes, ceux des K7 audios de 45 mn qu’il fallait tourner pour ne pas rater la fin des black Session, et une génération qui réclame que nous lui accordions le droit de fouiller dans nos affaires, non sans nous rappeler qu’il est de plus en plus difficile d’innover. Un souffle épique ramenant un nuage chargé des ondes du Manchester rêvé du début des 90’s, avec ce petit brin d’érudition non démonstrative qui rend le tout fatalement attachant."

BEAK « >>> »

http://www.adecouvrirabsolument.com/spip.php?article7511

« N’étant pas pressé de donner une suite à 3 chez Portishead, Geoff Barrow poursuit son chemin avec ses acolytes de Beak> pour un excellent 3e album au son très rond et analogique, qui agrandi la palette de styles au-delà d’un krautrock réinventé, avec un chant également plus affirmé. »




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