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  • 11 mai 2016 /
    Belacide
    “J’ai joué dans deux films” (Site)

    rédigé par gdo
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Il n’a peut-être jamais été aussi difficile que de trouver sa place dans la montagne de disques estampillés « textes en français ». À force d’en avoir fait autant un acte militant qu’une façon de remercier ses parents d’avoir invertis dans des exemplaires du Lagarde et Michard, la niche de la musique d’ici, chantée avec des mots ne venant pas d’ailleurs, a accouché d’un chenil, un élevage dans lequel la sélection n’est au final que sur l’originalité, mais l’originalité ne fait pas tout, elle pourrait même défaire. Mais même si la niche n’en a pas la forme, elle pourrait connaitre la trajectoire d’un boomerang lancé par un manchot incapable de rattraper l’engin d’une main.

Si certains se cachent derrière le paravent de la poésie pour parler de leurs livraisons, d’autres s’embourbent dans les ornières creusées par des prédécesseurs facétieux et installés. Bertrand Régis, aka Belacide n’est pas un physicien reconverti dans le mélange des mots à des fins stylistiques pouvant donner du rouge sur les joues, du noir dans les âmes ou du vert au creux des poings serrés. Bertrand Régis est un conteur à la plume trempée dans un bain d’acide doux, se frottant aux problèmes domestiques, aux problèmes relationnels ou aux problèmes « sociétoloreligio » (l’Antidote morceau rageur et dansant) avec la même échelle, la même façon de se jouer des mots sans vraiment jouer avec, sauf sur l’étonnant « Syd Barrett ». Pas sans nous rappeler le meilleur des Little Rabbits (Madame Clark) ou le Miossec des débuts (Donne-moi tes Dents), « J’ai joué Dans Deux Films » est un mélange de chansons pop bancales et de pop-rock subtilement arrangé entre autres par Lionel Fondeville que vous avez croisés sur ADA sur le dernier Tribute Murat.

Cet album de de Belacide séduit dés ses premières écoutes, un disque direct, sans maniérisme, aux punchlines imparables sans être des étendards, un disque envoyant des pelotes de laine, les fils entourant les contours de la politique, de nos vies pendant que la pelote roule.

Pour finir, voici un joli résumé de ce disque qui va à l’encontre des enjeux actuels « j’ai joué dans deux films, mais ma vie en vaut cent ».




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