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Et pourtant je n’ai pas hésité, aucune ombre de doute, en sachant qu’être objectif était hautement surréaliste, je n’ai pas hésité a vouloir, plus encore, a désirer reparler de Dolly Matic, avec qui une ligne est tirée, où s’écrit une amitié entre petit écrivain et grand musicien, au-delà de cette « amitié », je reconnais le talent. Et c’est donc pour ce talent que je vous fais part de mes émotions. Ôtons dès le départ les phrases que je lui ai offert, ce n’est qu’un détail, qui voudra en discuter sera bienvenu, une fois enlevé cette mini céramique de cette mosaïque, parlons de ce deuxième disque. Christophe Descamps-Treguer, âme de ce projet, est un batteur énorme, un musicien fabuleux, et un créateur en croissance, si l’on mélange bien ces facettes, on découvre un artiste capable de toucher a tous styles, apte a les malaxer dans son tempérament inquiet, funkyser un électron et blueser une peau de tambour, éclairer des gothiques et assombrir des psychédéliques, continuer qui plus est dans l’expérimentation du son. Si le premier disque « Les venins du matin » était scientifique, recherche calculée d’horizons possibles, introspection sonore, expériences matérielles d’instruments, des qualités de chacun, des possibilités des textures, ce deuxième lancement est, quoi qu’empruntant la même route, plus sensoriel, la recherche est un équilibre presque parfait entre la science et l’homme, pour preuve, la voix de Christophe est beaucoup plus lâchée, embellie, libre, le chant devient plus important. Ce « Mille citadelles » est gonflé de divers amours, les amours pour le rythme, les amours pour l’intime, des amours pour les classiques et les amours pour les futurs, ce qui pourvoie le disque de mille facettes, mille points de vue musicaux, mille paysages différents, allant du heavy qu’il adore jusqu’à la meilleure ère de la scène rennaise. Pour aller plus loin en soi, il faut trouver les alliés qui y conduiront. Pour faire de ce nouvel opus un bon disque, faire un pas en avant, il faut sortir de son cocon, de l’enfermement d’une seule personne dans son studio, de l’unique source de création et surtout, pour penser au lendemain des disques, il faut avoir l’humilité de demander l’aide. Il y a autour de Dolly matic des satellites puissants, non seulement l’écrivain (que j’adore pour son tranchant, sa noirceur tant lumineuse) Yan Kouton, sinon le précieux guitariste David Guézennec (avec qui Christophe œuvre aussi pour le groupe de métal Erevan – à écouter aussi). Entre eux, ils tissent autour des essais de Christophe une toile plus facile d’approche, plus humaine. Il y a donc un pas de géant dans ce nouveau cadeau, les lettres se gravent plus aisément, les sons pénètrent plus facilement, et tout cela, sans perdre l’identité Dolly, cette envie de pousser a l’extrême les sons, de forcer les mélodies jusqu’à un plaisir inconnu, car ce qui symbolise Dolly matic, c’est la recherche, l’expérience depuis la profondeur de Christophe. J’ai le don de ne parler que de ceux qui m’émotionnent, et le pouvoir de reconnaitre ce qui est passion et ce qui est économie (oui, bon, l’erreur est humaine, pour si je me trompe un jour, mais pas aujourd’hui). Et, normalement, ceux qui m’émotionnent, m’intéressent, le font depuis la vocation, l’envie simple du plaisir. Je ne me trompe pas sur le talent de Christophe, et joui d’une fierté particulière d’y être un grain de sable. En attente du troisième, cher Christophe, j’espère le prochain pas.




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