> Critiques > Autoproduits



De ces Mille Citadelles à venir on peut dire qu’elles brillent d’un éclat industriel, musique-machine mordant l’univers de Trent Reznor. Poésie noire, aux fleurs toxiques, aux morsures profondes, cautérisées par un magistral sens mélodique. Une mélodie des sens qui parcourt tout l’album, des paroles, un chant tantôt enlacés à des boucles, des rythmes, des arrangements musicaux d’une richesse étourdissante, tantôt en disharmonie. Ce qu’est une ville, parfois fracassée, parfois belle à couper le souffle. Parfois séduisante, parfois torturante. Mille citadelles est le fruit de ces paradoxes, de ces conflits. De ces mouvements infinis, de ces bruits gracieux ou terriblement mécaniques. Ça rappelle l’univers d’Enki Bilal ou de Moebius. Ca enivre et captive. Et requiert des écoutes répétées pour faire le tour de ces chansons aux multiples entrées, aux mots/maux puissants et vertigineux. Aux références prestigieuses.

L’électricité de Steve Lukather, la folie pop de David Byrne, la monstruosité de Nine Inch Nails… Mille Citadelles est un disque démesuré, imposant, presque intimidant. Avant d’offrir toute la palette de ses éclats. Avant de se donner. Et comme un jour qui se lève, éclairant peu à peu un paysage fascinant, singulier, apparaît alors une succession de morceaux martelés, massifs mais aussi oniriques et d’une poésie musicale rare. Disque organique, électronique, urbain jusqu’aux confins de sa construction.

Après Le Venin du Matin, Christophe Descamps-Treguer pose la deuxième pierre d’un édifice qui pourrait, au final, être sa trilogie berlinoise à lui…




 autres albums


 interviews


aucune interview pour cet artiste.

 spéciales


aucune spéciale pour cet artiste.