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Aujourd’hui j’ai rendez-vous avec Luxe, le nouvel album de Stranded Horse (Yann Tambour), présent sur la scène folk depuis plus de quinze ans, précédemment connu sous le nom d’Encre puis de Thee, Stranded Horse. Cinq années se sont écoulées depuis son dernier album Humbling Tides. Son univers est toujours empreint d’autant de sérénité mais laisse entrevoir une colère douce, poétique, sorte d’ode à la vie.

Prise à la gorge par une intensité immédiate et gracieuse je reste suspendue, immobile. Arrêt sur images, le temps s’arrête, se fige et puis repart, telle une course à travers la vie (Monde). Le rythme envoûtant de son instrument fétiche, la kora, sorte de luth-harpe originaire d’afrique de l’ouest, m’attrape au vol, perturbe mes oreilles et déstabilise mon équilibre sensoriel (A faint light).

Alternant textes en français et en anglais Yann Tambour nous ballade et nous fait chavirer dans son monde intérieur, avec ce petit quelque-chose d’inquiétant, mais de rassurant à la fois. Sorte de magicien-poète à la sensibilité exacerbée, il nous ouvre les portes de son âme, libre de toute contrainte. Exprimant à travers des mélodies très personnelles et cette sensibilité affirmée, tantôt douce tantôt féroce, un panel d’émotions venu d’ailleurs, on voyage dans un pays qui n’existe pas (Sharp tongues) pour y découvrir des couleurs inédites et des saveurs oubliées.

Accompagné de nombreux musiciens (chant, kora, basse, percussions, violon, violoncelle) partageant la même générosité, monsieur Tambour nous offre un bijou de douceur hypnotisant tous nos sens et notre esprit, qui en ressort libre, riche et apaisé.




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