Attention, ceci est une chronique à retardement….au moment de coucher sur papier la liste des disques sans lesquels 2014 n’aurait pas été tout à fait la même, (la deadline approche…) un de premier à revenir assez rapidement a été le second album d’Orcas sorti au printemps dernier.
Derrière ce patronyme, se trouve Benoit Pioulard et Rafael Anton Irisarri, duo au cœur du projet auxquels Michael Lerner et Martyn Heyne viennent prêter main forte sur « Yearling ».
On retrouve sur cet album le goût et la science déjà largement présente sur le premier LP du groupe (et sur le beau « Hymnal » sorti en solo par Benoit Pioulard l’an dernier) pour les boucles électroniques, synthétiques propice aux voyages immobiles ( « Petrichor », « Capillaries » et le final et majestueux « Tell »).
« Yearling » parvient à renforcer le pouvoir de séduction du groupe par une double évolution rythmique et vocale. Les voix sont en effet plus présentes, plus claires et affirmées. Dans le même temps, la plus grande mise en avant de la base rythmique batterie, basse, guitare ouvre une dimension plus directement accessible, voir quasiment pop sur des morceaux tels « Half Light ».
Cette dimension plus directe, permet également de mettre en avant la beauté des textes comme sur le lumineux « An Absolute » :
« You’re not always right cos there is no right,
Oh the absolute is an illusion
A made-up safe resolution (…)
So please go easy on me, I bear naught but adoration
Your gracefulness is beyond me
& nothing worth complication (…)
I’m not always right cos there is no right
I’m not always right
You’re not always right »
Et que dire de l’imparable et inépuisable « Infinite Stillness » à la montée métronomique et puissamment euphorisante sur lequel la voix de Benoit Pioulard porte une nouvelle fois un texte magnifique, qui restera parmi ceux qui auront fait écho de façon étonnamment troublante à cette année 2014.
« (…) Remind the liars that I’ll upbraid them
& wrest my fears once I’ve allayed them
Oh this is all we have & all there was
It’s a year of heavy winds
It’s a year of infinite stillness
Oh it doesn’t matter if there’s a god
No it doesn’t matter if there’s no god »