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Comme quoi en lisant mal, nous pouvons nous prendre une porte en pleine tronche. Je n’ose imaginer un télex émanant d’une grande diplomatie, entrainant une guerre pour un adjectif mal lu, un article mal déchiffré. J’ai longtemps lu « Ce » au lieu de « Le », me faisant passer O !Jerome pour un type qui ne pouvant jouant de la plume fait du vent avec des cordes. La maiprise passée il fallait tout de même convenir d’une chose. Comme il y a eu le nouveau roman, comme de décennie en décennie des styles s’imposent (pour certains nous en sommes désolé), ce disque (ce livre sonore ?) ouvre une petite lucarne sur un avenir possible. Journal plus tout a fait intime de Jérôme Orsoni, « Le Disque Est Un Manuscrit » explore les possibilités qu’a le son de nous émouvoir, sans lire un seul précis de grammaire musicale. La portée est ici flottante, les notes jouent aux funambules. L’auteur est un vagabond sédentaire, il se proméne par procuration, il sent, il regarde via une lucarne et il part. Les yeux fermés, les oreilles pleines, il echaffaude des pièces sonores comme des rêves, il écrit des chansons folks comme si le folk avait comme berceau un des cratères de la Lune.

Obsédant bien plus qu’entêtant, ce disque nous raméne presque à une époque ancienne où la tradition orale faisait office d’agent de transmission. O !Jerome transmet dans une langue universelle des émotions qui ne le sont pas toujours, et à ce titre il déroge à une régle dans le milieu du disque, ne pas donner trop pour faire attendre la suite. La suite chez lui c’est tout de suite, c’est maintenant, c’est le vif comme moyen de communication. L’émotion, l’écoute, le regard, les trois atouts d’un disque magnifique.




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