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En 2010, venu d’Islande, Seabear nous enchantait d’une pop-folk lumineuse, aérienne et orchestrale sur le très beau « We built a fire » cultivant un savoir faire indéniable en la matière déjà largement présent sur l’inaugural et tout aussi séduisant « Ghost that carried us away ». Tandis que Sindri Már Sigfússon poursuit avec Sing Fang sur une veine lumineuse, Sóley, sur ce EP nous prend par la main à la rencontre de ses fantômes qui l’accompagnent encore… comme en témoignent les meubles que l’on entend bouger autour d’elle sur “Stofuvals”.

En 8 morceaux dépouillés, joués en grande majorité au piano solo, se dessine devant nouveau un univers à haute inspiration cinématographique. En 20 petites minutes, on se projette ainsi à travers tout un pan du cinema : de l’ambiance d’un saloon déserté ( “Kaosmusik” ; “Swing”) aux univers des maîtres du cinéma muet tel que Lang, Mélies ou Murnau. De ces partitions minimales affleure une émotion intense et touchante sur “Fantasia” et “Kromantik” où la voix tremblante de Sóley vient, ( et viendra encore, on en est sûr après plusieurs écoutes…), nous rappeler sa présence fragile mais apaisante lors de nos nuits au sommeil hanté. On surveillera la suite de ce EP crépusculaire en gardant l’espoir quand le soleil se lévera d’avoir également bientôt des nouvelles de l’aventure collective Seabear.




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