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Out of Body n’est pas un disque. C’est un lieu. Écrasant, fascinant, immense. Un son ample, d’une densité presque paralysante. C’est une expérience totale. Auditive et physique. Une musique sculptée, que l’on pourrait toucher. Enveloppante, effrayante, habitée. Saturée à l’excès, douloureuse et belle à se griller la cervelle. A considérer les acouphènes comme une bénédiction. A flirter avec les limites biologiques, foncer dans ce mur du son, érigé à l’origine par et pour la grâce, et la noirceur romantique. Et même s’il s’agit de l’album le plus “pop” de The KVB à ce jour, il demeure d’une incandescence hors d’atteinte. Une esthétique new wave certes, mais dont l’expression s’enrichit, s’épaissit de strates post punk et de couches shoegaze. Le groupe entre alors dans une dimension à la fois plus accessible et terriblement efficace.

Plus lumineuse également. Entre Never Enough, titre de 2010 et Heavy Eyes de 2014, le saut mélodique est impressionnant. L’inflexion est parfois bouleversante. L’émotion infuse la musique, lui confère un supplément d’âme qui la rend à présent irrésistible, violente mais plus uniquement. Séduisante et attirante, méandres et courbures sensibles et rayonnantes.




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