Si la meilleure façon de faire frissonner et de souffler le froid glacial sur un épiderme vierge de toute protection, no hay banda ne fait pas frissonner, car le groupe a utiliser une manière moins radicale mais tout aussi performante. No hay banda fait la sécheresse sonique, avec des variations pouvant amener à un lyrisme sans être pompeux, juste aérien quand en bas le décor est bien trop morose. Dans la lignée de groupe comme les formidables delicatessen, no hay banda aspire à la non-tranquillité, tout en revendiquant une assurance légitime dans le propos. Du nirvanesque cradle shroud au faussement tranquille superheroe, passant par le détonnant et gracile carnival mask, no hay banda tisse une toile pour l’auditeur le prenant dans une toile collante à l’infini de nos forces de lutte. Résolument dans une texture sonique connue, no hay banda arpente une rue juste éclairé d’éclairs fendant le ciel en deux, gardant son sang froid et la main mise sur son art de la feinte de corps (small pink mirror field) entre les obstacles qu’un lyrisme trop fringuant pourrait semer. On en frissonne encore.