Ce n’est pas parce que cette chronique est écrite en pleines vacances et que cette maxime sied parfaitement à un souhait annuel, mais à l’écoute de library tapes c’est vraiment temps suspends ton vol. Dans la mouvance du mogwai des premiers prémices, library tapes cachent sous un brouhaha proche de la déferlante orageuse, une mélodie qui peine à trouver auditeur. Le piano a ici des allures de lumière lointaine dans l’horizon. Une lumière qui ne s’agenouille pas face aux éléments, mais qui garde plutôt le front haut, le menton en gage de fierté. Le post rock ici regagne ses lettres de noblesse, retrouve de la légitimité sans se perdre dans les méandres d’un intellect castrateur et donneur de leçon. Retour en arrière pour une musique qui finissait par se donner des airs de nouvelle religion pour fan des culs-de-sac. Libre comme l’air.