Il n’est jamais trop tard pour évoquer l’un des réussites musicales de 2014. Mocke, que l’on connaît pour ses collaborations avec d’Eloise Decazes et Sing Sing (Arlt) ou encore Midget ! et Holden, a sorti un album solo aussi joli qu’une envolée d’étourneaux. Le guitariste propose un disque à son image : discret, élégant, plein de surprises délicieuses.
L’Aiguille est doux à écouter le matin, le soir, à l’heure du déjeuner pour s’isoler du reste du monde et oublier que les gens peuvent être cons, bêtes et méchants. L’anguille est une ode à la nature, à la joliesse, à la flânerie. L’esprit vagabonde au fur et à mesure que se suivent les morceaux, tous instrumentaux, aux titres évocateurs : Le Chasseur Français, Charité bien ordonnée commence par soi-même, Hank Williams s’adresse à la nation américaine (d’où le côté country-esque du morceau, mais sans aucune lourdeur de style, un léger hommage gracieux et vif)...
L’anguille est à écouter, puis réécouter, à savourer, une bande son idéale pour accompagner le film de sa vie quotidienne.