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A trop se regarder le nombril l’électro française a fini par attraper un fort torticolis et un gonflement melonesque du porte moumoute. On ne se lasserait pas d’égrener la liste des noms ayant confondu filon et poule aux œufs d’or, oubliant qu’un filon fini toujours par s’épuiser, la poule elle pouvait se reproduire. C’est avec une humilité certaine que les Scatch Massive (Maud Geffray et Sebastien Chenut) ont dessiné time, loin des productions au buvard, plus dans une idée de retour à la base, comme si l’abondance du passé avait définitivement asséché le terrain. Neuf, voire vierge, la page des Scratch Massive va opérer un basculement vers une électronique plus noire, laissant à penser au dead elvis de death in vegas et son emblématique dirt, l’abondance de guitare en moins. Cette noirceur plongée dans un bouillon tout droit sorti des nuages berlinois se ballade sous les coups de boutoirs que Fake lesbian et shining in my vein, transformant notre corps en un réceptacle incontrôlé. Loin de danser sur ou avec les morts (on notera une reprise intrigante et éthérée du three imaginary boys de cure) time danse dans le noir avec des flashs pour nous guider dans une nuit sans lune. Une bouffée d’oxygène dans l’électro française est soufflée par Scratch Massive pour ce disque électro de ce début d’année.




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