De retour après le somptueux supermodified amon Tobin nous revient avec ce out from out where front dans la lignée du précédent. Bidouilleur sonore, Amon Tobin réussi avant tout à déstructurer votre corps par ces rythmes concassés et perturbés par ce gimmick des fonds de cave. Des surprises il en reste, ne serait ce que sur verbal et sa ligne très big boutique. Mais si l’ensemble reste cohérent il finira par s’essouffler sur la longueur. Amon essayera en vain de rameuter les démons de l’électrique rien n’y fera, réussissant au mieux la bande-son d’un film de science fiction de bonne facture, au pire l’incarnation de jean Michel jarre sous extasy. Rien de neuf donc chez Amon, à part peut être le sentiment d’être en face d’un artiste en plein essoufflement, comme ce personnage de searchers poursuivi magistralement, jamais rattrapé mais y laissant des forces. Amon reste encore capable de fulgurances que d’autres chercheront en vain à rattraper. U2 et Eno avaient mis en oeuvre un original soundtrack 1, compilation de bande-son de films imaginaires, Amon vient de sortir le tome 2. A écouter sans déplaisir.