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Insérés dans le milieu de l’album, « Crave » et « Hush ! » est une concentration de ce qu’est A Shape. Sur ces titres, nous entendons un groupe faisant naître un chaos mélodieusement contrarié tentant de dompter Sasha Andrès, chanteuse d’Heliogabale. « Iron Pourpre » est sur la longueur de l’album une rencontre entre un rock lorgnant vers les dissonances et le rock chercheur de Sonic Youth et une chanteuse qui ne connaît aucune ligne droite sur laquelle traverser un environnement en fusion. Sauf que dans ce duel la musique n’est pas assuré de gagner la partie, Sasha parvenant à combattre avec une arme aux qualités extraordinaires, sa voix, jouant à la fois sur le terrain de Kim Gordon que de celui d’une Brigitte Fontaine sous amphétamine, chantant autant qu’elle scande, scandant autant qu’elle semble jouer comme elle le ferait sur la scène d’un théâtre. Il en ressort un disque (trop ?) massif, une œuvre quasiment monolithique qui par certains aspects invite la monotonie dans la valse des sentiments qui nous traversent. Inquiétant (l’usage subtil des cuivres est à souligner.) ou totalement libérateur par la décharge électrique qu’il procure, « Iron Pourpre » brûle de partout sans véritablement se consumer, sa matière semblant insensible aux flemmes, même les plus dévorantes. En direct d’un cubilot sonique.




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