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Si le premier LP de Midori Hirano sorti en 2016 était passé complétement sous nos radars, Invisible Island qui nous arrive via le label Sonic Pieces est de fait une double découverte. Celle de l’artiste, d’une part, née à Kyoto où elle fût initiée au piano, et maintenant basée à Berlin dont l’influence de la scène musicale électronique vient aujourd’hui nourrir ses compositions.

Si le point d’ancrage des compositions reste le piano, joué avec une précision et une pureté qui retient immédiatement l’attention par exemple sur Corridor, le cadre classique, encore renforcé par la présence de Christoph Berg au violon sur le sublime Belong est par contre, sur la grande majorité des titres chahuté, légèrement désaxé par l’insert de rythmiques électroniques venant ainsi en permanence attiser l’attention et nous tenir en alerte sensoriel.

Ces nuances éléctroniques prennent ainsi des formes riches et variées (métronomique sur Coil, sourde et légèrement inquiétante sur l’inaugural Ocean’s Disconnect, flirtant même presque avec une forme de drone minimaliste sur l’envoutant Remembrance, renforçant ainsi le pouvoir de fascination qui se dégage à l’écoute de ces onze compositions dont la beauté intranquille n’est pas sans faire écho aux compositions de Sylvain Chauveau, A Winged Victory For The Sullen, ou Pan American.

Si l’île, là-bas ou loin, reste invisible, le voyage, peut-être immobile et légèrement mélancolique que nous propose Midori Hirano n’en demeure pas moins un des plus beaux de ce début d’année 2020 à l’image du lumineux Invisible Island en clôture du disque. A Découvrir Absolument.




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