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Bison Bisou a sorti l’EP « Régine » en 2015, on attendait avec impatience le premier LP du groupe nordiste finalement sorti en avril (on prend notre temps, c’est vrai). L’artwork de l’album réalisé par Sébastien Lordez élimine le corps, et nous offre juste une chevelure au repos. Qu’on imagine bien partir en tous sens lors d’un headbang.

Même avec un son plus noisy que dans l’EP, Bison Bisou garde sa touche mélodique et « tambourinante », naviguant entre post rock/punk hardcore. Des morceaux plus hachés (Perv, Stick, Cinephilia), parfois teintés de new wave (Gazelle), quelque chose d’un peu plus sec parfois (dans la batterie, les guitares), Bison Bisou envoie un son sévèrement énervé (Hypersects, après l’intro-comptine Régine, annonce bien la couleur).

Le groupe a réussi à préserver l’énergie qu’il met dans ses prestations scéniques (un gros foutoir efficace) dans un disque vif, au rythme soutenu. Il est souvent question, quand on pense aux éventuelles références/comparaisons de Bison Bisou, d’At The Drive In, mais on peut aussi se replonger dans l’histoire de France, avec les Thugs, et à l’époque où tout le monde se baladait avec un tee-shirt Sloy. De lointaines références, certes. D’ailleurs, ils ont livré ici (http://www.kiblind.com/article/10-morceaux-par-bison-bisou/p6a1074.html) leurs pépites musicales perso. Et Bison Bisou ne joue pas dans la cour des petits vieux à déambulateur, mais surnage au-dessus des autres groupes, plutôt, en proposant un sacré punk rock revisité, croquant et gourmand.

Un album qui offre assez peu de répits aux corps déchaînés (et c’est exactement ce qu’on adore). Et qui se commande et s’écoute ici




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