Ce que vous aimez dans les kings of convenience, c’est les guitares acoustiques ? Passez votre chemin. Vous supportez mal les effets electro cheap, les wiz blub tsi tsi dzing waouaouaoun, passez votre chemin. Pour vous l’electro nordique reste une blague, vous appreciez autant que le reggae vietnamien, passez votre chemin. Vous detestez Melody A.M. que vous aimez railler en rappelant les similitudes sonores entre Royksopp et les Roico minute soupe ? Ce n’est pas pour vous non plus. Parce que c’est bien Royksopp que l’on retrouve la dedans. Notre ami, à lui seul 50% des kings of convenience, chanteur à temps partiel de -ouais- Royksopp, et collectioneur de lunettes de vue avec Javis Cocker a beau avoir réalisé les dix morceaux de son album concept dans dix villes differentes avec autant de producteurs, le son reste ostensiblement le même. Un son pas désagréable dailleurs, une savante harmonie entre sa voix douce et les instruments synthetiques, variants de la bande original de jeu vidéo atari aux experimentations de ninja tune le tout calmé par de jolis claviers et une escapade dans les paysages du grand froid. Un son de -ouais- ...Royksopp. Cet album n’est dailleurs pas une grande surprise, on savait que nos Simon & Garfunkel modernes fricotaient avec l’electro depuis leur sublime album versus, remixs de leurs meilleurs morceaux par Four Tet, David Whitaker et...-ouais- Royksopp aussi. C’est pour cela que si vous aviez voulu une vraie chronique de ce Unrest -que je trouve pour ma part fort agréable-, il vous aurait tout simplement fallu lire une chronique du Melody A.M. de Royksopp -que je trouve pour ma part fort agréable aussi-. Difficile de parler de l’un sans l’autre et difficile de n’en aimer qu’un seul. Voila un album à ranger auprès de son grand frère sans pour autant avoir peur d’avoir acheté deux fois le même disque. Une fausse suite réussie en quelque sorte.