> Critiques > Labellisés



Ce jeune septuagénaire préfère toujours les embardées aux chemins trop communs. Neil Young s’acoquine ainsi avec un nouveau groupe dont les membres pourraient être ses petits enfants (Lukas et Micah Nelson, fils de Willie). Oui mais : plutôt que de se lancer dans des compos originales (après The Monsento Years, déjà avec Promise of the Real), le Loner décide de revisiter son propre répertoire, en live. Earth, après Live Rust, Arc Weld ou Year Of The Horse, est donc le septième album en public de Neil Young.

Comme son titre l’indique, Earth est un album pro-environnemental. Qu’est-ce à dire ? On y entend des abeilles, des grenouilles et des corbeaux – why not ? Surtout, le répertoire sélectionné navigue plus ou moins autour de Mère Nature ("Mother Earth" en intro, logique). Mais on s’en fout un peu : la sincérité et les inquiétudes écologiques de Neil Young ne font certes aucun doute, il n’empêche que la seule question qui vaille, à propos de Earth, serait : bon ou mauvais disque ?

Puisant largement dans The Monsento Years, Sleeps With Angels, Comes a Time et Landing On Water, Earth consolide l’union parfaite entre Neil Young et Promise of the Real. De ce point de vue, comme hier avec Pearl Jam, l’auteur de Harvest se requinque auprès de la jeune génération, il redonne du pulse à certains de ses classiques et, forever and ever, échappe à l’emprise du temps.

L’aspect « revisited » de Earth empêche celui-ci d’accéder à l’indispensable (il s’agit d’un live) ; mais, en attendant de véritables chansons inédites (il y en a ici une : puissant "Seed Justice"), il est interdit de bouder la jubilation procurée par cet album.




 autres albums


aucune chronique du même artiste.

 interviews


aucune interview pour cet artiste.

 spéciales


aucune spéciale pour cet artiste.