Depuis le départ de déodar la carrière discographique de l’ADF a certainement perdue en puissance émotive, en pouvoir d’accélération et de séduction. Ce joli môme charmait autant qu’il percutait. L’ADF a eu beau s’entourer de MC’ s ou autres " déclameurs ", le collectif a perdu la bataille contre son passé. Plutôt que de lutter contre en vain, l’ADF a préféré, et c’est le cas ici, se replonger dans ce qui pouvait être le terreau d’un avenir radieux. L’ADF renoue avec l’essence même de cette musique, le soudsystem, plutôt que de se mettre indéfiniment la tête dans les murs. Revendicatif et à l’écoute des cris de la planète, l’ADF gagne en spontanéité ce qu’il a perdu en charme. Petit à petit le collectif fait sa mue et conjugue marche accélérée avec retour sur soit même. Une révolution lente.