> Critiques > Labellisés



Je lisais récemment un musicien regrettant l’avant internet, quand les styles étaient bien définis, qu’un disque n’était pas comme souvent maintenant une canne à pêche aux appâts tous différents, afin de prendre le plus de poissons possible. Ce grand tout (grand foutoir ?) qu’est la toile a enfanté un nombre incalculable de bâtards, dont certains frisent la faute de gout esthétique. Mais soyons clair, ne tombons pas dans l’eugénisme, la musique s’est nourrie de ces fusions, sauf qu’à l’époque actuelle, celles ci sont journalières, systématiques, devenant presque la norme.

Bref quand arrive un disque comme « Damaged Goods », si on ne goute pas à tout, on apprécie presque de se balader dans un bon rock lourd, une attaque d’une bande de sudiste, avec comme unique foi, celle de la guitare qui écrase tout sur son passage, plutôt que d’embraser. On pense souvent au Boss, même façon de chanter avec l’aide d’un écho pour ne pas perturber la machine agricole qu’est cette rythmique endiablée. Parfois on croise le meilleur de Nick Cave, comme sur « Light You Up » (ou « Using Your Love ») morceau poignant, à chanter quand la mélancolie d’une fin de soirée arrosée vous fait étreindre le premier routier, motard, type musclé tatoué et pas rasé, pour un chant mâle sur le mal et sur l’envie d’en découdre ensemble.

La Soul est aussi l’autre invité (comme quoi) donnant encore un peu plus d’âme à un disque qui s’écoute avance la sensation que la proximité de ce genre de disque est véritablement écrasé par la faute de notre vie moderne. Un disque pour se rassembler autour d’un feu et de quelques bières, mêmes tièdes.




 autres albums


aucune chronique du même artiste.

 interviews


aucune interview pour cet artiste.

 spéciales


aucune spéciale pour cet artiste.