Deux ans après un cinématique qui portait bien son nom, fait de passages noirs, mais aussi de superbes ambiances, le duo chauveau/cambon revient sur le devant de la scène avec angles. Actualité chargée pour Chauveau qui après un autre décembre, magnifique mais pas forcement destiné a rester longtemps sur nos platines, nous gratifie d’un disque absolument excellent une fois n’est pas coutume. La musique d’arca est instrumentale (s’il est besoin de le signaler) lorgne plus vers le post rock que vers le minimalisme cher a Chauveau. Le disque contrairement à cinématique est plus engagé, dans le sens politique du terme mais aussi au niveau musical. On retrouve sur beaucoup de morceaux des extraits de journaux télévisés, de reportages ou de discours, qui donne un petit côté godspeed you black emperor et leur monologue. Quant à la musique elle est riche, plus riche qu’auparavant le xylophone fait de plus nombreuses apparitions, les éléments électroniques s’intensifient, et la beauté des compositions s’amplifie. On pourrait qualifier leur musique de post rock, mais à l’instar de beaucoup de formations actuelles, le mot rock n’a pas grand-chose à faire ici : les guitares sont muettes, les batteries amorphes et la basse est délicate. On ne s’en plaindra pas surtout quand le disque est de cette qualité. Arca nous a ensorcelé… encore une fois. En vous remerciant.