> Critiques > Labellisés



Deuxième single, et déjà deuxième réussite, deuxième claque bien placée. Si j’osais une comparaison, le vivier Peter Kernel nous raméne à celui de Gonzales quand celui nous présentait ses copines, la douce Feist et l’iconoclaste Peaches, comme si premier terrain de jeu était un tremplin avant une évolution.

Pour Camilla Sparksss l’émancipation de Peter Kernel nous inquiéterait si elle mettait en péril le meilleur groupe souterrain du monde, mais si on en juge par les réactions à droite ou gauche pas de soucis à ce niveau. Sauf que Camilla Sparksss grandit vite, car c’est à peine après avoir bougé comme des fous sur le premier single, voilà une Camilla dans un registre plus inquiétant, presque robotique, une rencontre entre Daisy Chainsaw et Suicide au fond d’un presbytère.

C’est presque glacial tant que les fenêtres ne sont pas ouvertes (ce sera le cas au milieu de « You Are You Are Awesome ») encore que ce sont surtout des vampires affamées qui en sortiront. Certaines oreilles chastes ne vont pas supporter (d’où je pense l’offrande de belles tulipes) mais qu’il est agréable pour les autres de se faire crier dessus par une femme que l’on sent avoir une bienveillance pour les détraqués que nous sommes tous au fond.

Camilla Sparksss où la façon la plus classe de dire Yeah, de dire Whaou, Camilla Sparksss l’anti tendance lourde, la meilleure façon d’envoyer les hypes sur les rose…ou les tulipes. L’histoire est en marche.