> Critiques > Labellisés


  • 4 mars 2009 /
    Choa
    “l’hiver en question” (Ggoo22)

    rédigé par gdo
      notez cet album


C’est avec son mélange electro et de l’harmonica comme élément perturbateur que Choa ouvre son album. Une boite de cordes soumises aux aléas du vent. Choa installe une ambiance au forceps, luttant contre un bras mécanique ramenant la poussière savamment nettoyée. Au final les cordes gagneront et se disciplineront ne mettant plus le vent comme l’unique empêcheur de se tendre en rond (pour les cordes). Des arpèges soyeux et souples pour répondre à la lourdeur de ce balais mécanique Choa y mettra même l’hiver en question, comme devrait l’être le titre de ce morceau qui oscille entre enclume métallique et martiale et son quasi texans, un duel au soleil entre deux univers opposés. Choa met du soleil là où tout le monde reste de glace pensant plus à la congélation qu’a la sublimation. On regrette juste ce chant rendu inaudible gâchant le plaisir même de la sensation fausse de lassitude. Puis sous ses allures de chansons " normales " (perdu) Choa perd son costume d’apprenti sorcier et utilise sa baguette magique comme d’un tuteur à tomate. Choa tendra alors à confondre recherche du son nouveau (mes sirènes sont des cigales) et prospection se prenant les pieds dans le tapis d’une imagination trahie. A l’image d’Unkle, Choa s’influence de talk talk (paradis part 1) pour s’écrire au futur et se rendre plus volatile, moins emprisonné. Après Paradis part 1 les espaces reprennent le pouvoir, les carambolages pliant la mécanique. Après une sortie de route (grain de haine), Choa retrouve ses aspirations du démarrage mais se prend une fenêtre, à chanter un texte sans âge, trop en avance par rapport à celui-ci. Il y a quelque chose de médiéval dans la musique de choa. Tant de changements méritaient alors une respiration sensible (bulle) avant que deux routes se croisent (paradis part 2) et finissent par se joindre, se mêler, danser ensemble, les deux ne faisant alors plus qu’une, dévalant tout et construisant un mur du son que mogwai ne renierait pas. Quasiment un chant incantatoire. Comme si tout cela n’était à la fois qu’un rêve ou un cauchemar, une guitare sonne un réveil brusque comme un tocsin à la charge (envie de vivre). Choa se fait plus attirant ayant fait des bras destructeurs du début un métronome à son désir de mouvements. Rythmique en décomposition s’adjoint les renforts du vent et de la mer. On se dit alors que le temps et venu d’arrêter les substances hallucinogènes pour finir une chronique qui respire plus le chant d’un cygne la plume dans l’air que le réel travail d’un auditeur charmé. Charmé oui, dans sa perplexité.




 autres albums


aucune chronique du même artiste.

 interviews


aucune interview pour cet artiste.

 spéciales


aucune spéciale pour cet artiste.