Voici on l’espère un groupe qui connaîtra le même succès que les canadiens de Arcade Fire. En effet, les points communs sont nombreux. Une formation nombreuse (huit membres) et un goût marqué pour mêler une pop débridée avec des arrangements décalés, entre autres. Mais qu’on ne les accuse pas de singer les Montréalais, il s’agit de leur deuxième album, le précédent "Finger Crossed" sorti en 2004 les voyait déjà mettre en place cette même formule. Contrairement à l’album Funeral des précités qui était inspiré par le décès de proches, "In case we die" respire la bonne humeur et la joie. Même une joie enfantine, tant les multiples chœurs sont frais et attendrissants. On apprécie la grande variété d’instruments impliqués dans cet enregistrement (ce qui donne ici une grande richesse aux chansons), et les voix qui sont omniprésentes et s’entremêlent. Ces sont d’ailleurs des chœurs qui ouvrent cet album, de façon très solennelle, pour un début de morceau en forme de comptine, avant que le rythme ne s’emballe pour finir avec des chœurs déchaînés et un petit coté musique de générique (Neverevereverdid). Mais AIH est aussi capable d’écrire des morceaux en peu plus calmes (Tiny paintings), avec une forte présence d’instruments à vents (trombone et trompette). Un morceau très lent, secoué sur la fin par une intervention vocale, le tout sonnant un peu comme le dEUS de la grande époque. Et puis il y a le tube de AIH, le morceau "Do the wirlwind" avec son rythme sautillant et ses synthés basiquissimes, qui se termine lui aussi en grande chorale. La plupart des morceaux durent autour de 3 mn, voire moins, comme "The cemetery", 2’02, une véritable course poursuite entre les voix d’un coté et la batterie de l’autre, la bande-son idéale d’un spot publicitaire (dans un autre monde) pour des vacances dans les îles. Un bel album pour attendre le printemps. A écouter absolument .