Comme une nouvelle vague qui inonderait la pop de chez nous, le duo My Girlfriend Is Better Than Yours, déstabilise le cours même de la marche en avant de la pop d’ici, lui donnant un vilain coup de vieux, sans pour autant la modernisé, juste en lui adjoignant une attitude plus cool. Elle, elle a des couettes sous un bonnet. Lui il a une casquette, des yeux portés sur les choses d’elle, et du coup sa chose à elle serait comme au garde à vous. Réjouissance doublé car sortant le jour de l’anniversaire de votre chroniqueur préféré, ce EP à une fraicheur inexplicable si l’on a jamais gouté au bonheur d’une sortie de bain avec son enfant tout hilare d’avoir joué avec de l’eau. Ce même enfant à qui on apprendra le sens du rythme sur « My Girlfriend Is Better…. », lui apprenant à bouger ses bras en rythmes, avec l’œil malin. Disque de jeux et surtout pas du je, « Foreplay » décoince tout sur son passage, faisant même passer un discours que l’on imagine abrasif, par l’envers, comme si l’endroit était l’envers que certains groupe de death métal prenaient pour une plage à phagocyter de messages brulants. Tout en jouant lui et elle savent aussi prendre au tripe (Here, Hello), faisant passer les chansons du barbues tendances pour des aimables complaintes publicitaires pur l’industrie du sentir bon pour beaucoup de ronds. Trois bouts de ficelles, une vraie malice à rendre panoramique des morceaux enregistrés dans un studio dés à coudre, « Foreplay » convoque même le Katerine des débuts ( Le Petit Chevalier) pour finir son disque, alors que tout au long il convoquera l’esprit vagabond rattaché à une tradition musicale qui ira du folk à Animal Collective (la fin de « Here Hello ») à une électro de soubrette allant de New Order aux Sparks, gardant des américains se sens aiguë du mélange entre le kitsch et une vraie science mélodique. Indispensable vague décomplexée.