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Le verbe transporter est loin de faire l’unanimité dans le grand sondage des verbes qui font rêver, sauf que coller entre le verbe être et le mot par il devient la mèche d’une fusée vers le départ. Port-Royal, qui ne verra jamais de bateau partir à l’art pourtant de nous faire partir en voyage, sans jamais nous brusquer. C’est comme si Mogwaï n’arrêtait pas de grandir et n’atteignait jamais sa maturation et son explosion finale. Avec port royal on trouve ce qui nous agaçait finalement dans le post rock (oui, avouons-le avec le recul) cette éjaculation violente comme incompétence à ne pouvoir jouir sur la durée. Avec le recul on peut y voir une myriade de références dont une évidente à la mer, qui, sous un soleil couchant, doit formidablement illustrer cette musique dont le secret sera gardé pour des années durant. Loin du bruit et de la fureur, loin aussi du silence, on en sera pour nos frais de chercher la clef à cette énigme, comment cette musique a-t-elle pu arriver sans les stigmates de la souffrance ? et si nous étions en présence de la preuve que dans l’au-delà quelqu’un, après tout, doit bien tirer certaines ficelles ? Force et de constater que les cordes de son instrument n’ont jamais aussi bien sonnées. Un album à faire surgir le lyrisme chez les autres. Divin.




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